N’ignorez pas la richesse et la variété des protéines végétales

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La croyance selon laquelle la viande est la meilleure source de protéines

pour nous en entraîne une autre, à savoir que l’alimentation

végétarienne n’offre pas toutes les garanties pour la santé.

Par manque de bonnes protéines.

 

Heureusement des voix différentes se font entendre.

Des études scientifiques viennent soutenir  les effets visibles sur les nombreux

végétariens, qui vivent parfaitement bien et ce depuis très longtemps !

 

On peut tout à fait se passer de viande.

Chacun choisit ce qui lui convient, je désire seulement rassurer ceux qui

aimeraient ne plus en consommer, mais qui craignent pour leur santé.

 

J’ajoute aussi que devenir végétarien est bien loin de suffire à une bonne

santé.

 

L’état de santé d’un végétarien est meilleur : le Rapport Campbell

Durant 20 ans le biologiste américain T. Colin Campbell a mené, à partir de

1983, la  seule étude comparée jamais entreprise, en Chine et aux Etats-Unis.

 

Elle s’est déroulée en collaboration avec son Université Cornell,  celle d’Oxford,

et l’Académie chinoise de médecine préventive.

 

Cette étude a finalement débouché sur la publication du Rapport Campbell

en 2005. Republié depuis.

 

Campbell désirait savoir quel type d’alimentation présentait le plus d’avantages

pour la santé :

  • l’américaine, très marquée par une forte consommation de viande
  • ou la chinoise, qui à l’époque était encore surtout constituée de végétaux.

 

Les résultats n’ont laissé aucune place au doute, l’alimentation à base de 

protéines végétales s’est révélée être nettement meilleure à la santé.

 

Les protéines végétales fournissent en effet la nutrition nécessaire à nos besoins

En février 2012 une revue scientifique australienne a publié les résultats d’une

recherche dont le but était de savoir si les végétariens souffraient ou non de

carences.

 

Il en ressort qu’ils ne manquent ni de protéines, ni de fer, ni de zinc.

Ce qui est généralement redouté.

 

Pas de signes cliniques non plus de carences en omégas 3 chez ceux qui ne

consommaient pas de poisson.

 

Par contre, chez les végétaliens, qui ne consomment ni produits animaux, ni

sous-produits animaux (oeufs, produits laitiers, miel), l’étude a détecté des

carences en vitamine B12.

 

La vitamine B12 permet la fabrication des globules rouges et assure le bon

fonctionnement du système nerveux.

 

C’est un sujet très controversé : la vitamine B12 végétale  a-t-elle la même valeur

pour le corps que celle issue des produits animaux ?

Toutes les recherches que j’ai pu effectuer pour mon propre compte n’ont mené

à aucune réponse définitive.

 

Mais je penche pour la nécessité d’une complémentation pour les végétaliens.

C’est l’avis d’un chercheur américain farouche défenseur du végétalisme.

Sachant que d’autres tout aussi sérieux disent le contraire !

 

Et le problème des protéines végétales incomplètes ?

Les protéines sont broyées par nos enzymes qui rendent ainsi les acides aminés

qu’elles contiennent disponibles pour le corps.

 

Parmi ces acides aminés, 20 peuvent être synthétisés par notre corps. Pas besoin

donc d’un apport alimentaire.

Mais 8 autres sont appelés essentiels, parce que notre alimentation doit nous les

fournir, le corps ne les synthétisant pas.

 

Or les protéines végétales, sauf exception, ne contiennent pas en totalité

tous ces acides aminés !

Contrairement aux protéines animales qui elles sont complètes.

 

La solution à ce problème réside évidemment dans la consommation

d’une grande variété de céréales, légumineuses, légumes et graines.

 

Pendant de nombreuses années les végétariens ont cru nécessaire, à cause de ce

problème, de combiner soigneusement à chaque repas des céréales et des

légumineuses.

Afin de ne manquer ni de lysine, absente des céréales, ni de méthionine absente

des légumineuses.

 

Des études ont prouvé depuis que cela était inutile : le corps est capable de

mettre en réserve les acides aminés, en attente des acides aminés

complémentaires.

 

Que manger pour trouver cette variété de protéines végétales ?

  •    des légumes : à ne pas oublier !

Une pomme de terre de bonne taille contient 9 grammes de protéines.

Les légumes verts à feuilles, les champignons, les avocats, les choux-fleurs,

les poireaux.

  •    des céréales : toutes, si elles ne sont pas raffinées.
  •    des légumineuses : toutes également.

La photo vous présente à droite des azukis. Ce sont des haricots rouges japonais.

Vendus en France bien sûr.

A gauche vous avez des lentilles noires, aussi pourvues en protéines que la viande,

à portion égale. Pensons aussi aux pois cassés ou aux haricots noirs.

  •    des oléagineux : amandes, noix de Grenoble, pistaches etc.

Mieux vaut ne pas les faire cuire, ni les griller, car les acides gras polyinsaturés

qu’elles contiennent deviennent alors des acides trans…

  •    des graines : de tournesol, de sésame, de courge, de chanvre, de chia.

J’ai choisi sur la photo de vous montrer en bas des graines d’amarante.

Elles cuisent très vite et sont délicieuses.

  •    des algues : leur teneur en protéines est très élevée, presque 50%

pour certaines, mais elles sont difficilement assimilées par le corps.

A cause de la grande quantité de fibres.

 

Sauf pour les protéines de la spiruline, car cette algue précieuse ne contient

pas de cellulose. Ses protéines ( jusqu’à 70%) sont bien mieux assimilées

que celles de la viande, et en plus elle contient les 8 acides aminés essentiels !

 

  •    du sarrasin : qui n’est pas une céréale, mais qui fournit plus de protéines

que le riz, le blé ou le millet. Et ne contient pas de gluten.

J’en reparlerai bientôt.

  •    de la quinoa : pas une céréale non plus. Sans gluten, elle contient

les 8 acides aminés essentiels. Vous  voyez en haut de la photo de la quinoa

rouge.

  •    du soja : légumineuse qui offre tous les acides aminés, mais qui pose

certains problèmes. C’est pour cela que j’en parle séparément.

 

Sa consommation a été très encouragée pendant longtemps, mais des études

scientifiques indépendantes expriment des doutes sérieux sur ses effets

réels.

 

La question est plus que controversée, des lobbies puissants s’opposent.

J’aborderai cette question dans un article à venir.

 

Voilà un article bien long, mais qui j’espère aura convaincu ceux qui doutaient de

la valeur des protéines végétales, et qui les aidera à faire leur choix quotidien.

 

Connaissez-vous d’autres sources de protéines végétales que j’aurais oubliées ?

2 COMMENTS

  1. Bonjour Marie,
    Ca fait du bien de briser le mythe de la peur du manque de protéines dans le regne vegetal. Il est certain que nous ne sommes pas fait pour consommer regulierement des produits aninaux. Il y a de grands sportifs vegan. Neanmoins, certains praticiens de santé disent que pour les organismes fatigués, les personnes agées il est plus utile de consommer des proteines animales pour combler ses apports car cela demande plus denergie au corps de stocker, boyer et synthetiser les proteines vegetales d’autant qu’elles sont entourées de cellulose. Le naturopathe Robert Masson recommande d’en consommer tout les jours pour prevenir la fatigue chronique ou maintenir sa forme. Et aussi pour stimuler la production d’acide stomacal. Qu’en pensez vous?

    Cordialement,
    Olivia

  2. Bonjour Olivia,
    Il me semble que maintenant toute personne un peu sensée sait qu’il n’y a aucun besoin de manger de la viande quotidiennement. Ni surtout à chaque repas !
    Que les protéines végétales aient exactement les mêmes effets sur le corps humain, c’est là un tout autre problème.
    Qui n’est pas proche d’être démêlé à mon avis !
    Vous citez Robert Masson, bien sûr.
    Il est l’exemple parfait de ce que je viens d’écrire : on discutera éternellement du sujet de savoir si les protéines végétales sont suffisantes.

    Je le connais depuis toujours, ses livres parmi d’autres ont nourri mes premières recherches.
    Il disait à l’époque à peu près l’exact inverse de ce qu’il dit maintenant.
    Alors qu’en fait il n’a rien découvert de nouveau pour changer d’avis.
    Tout ce qu’il avance en faveur des protéines animales était bien connu il y a trente ans.
    S’il a varié c’est à la suite, entre autres…, de sa propre expérience.

    S’il y a un sujet à propos duquel je suis certaine que la question dépend absolument de chaque personne c’est bien celui-là.
    Ordinairement dire cela, « c’est selon les personnes », n’est que de la démagogie, il faut être honnête.
    Et une parfaite erreur à la fois dans l’expérience et dans les preuves scientifiques.
    C’est tellement imbécile et dangereux de proclamer par exemple :
    « Moi je peux manger du pain autant que je veux, je digère bien. Cela ne me fait pas grossir. Je suis en pleine forme etc. »
    Bienvenue chez les esprits fermés qui se mentent à eux-mêmes.

    Donc tout le monde n’a pas les mêmes besoins en matière de protéines animales.
    J’ai tellement lu de vrais chercheurs sur le sujet, et tellement vérifié autour de moi ou en moi que certains en ont un besoin vital. Je dis bien vital.
    Ce qui ne veut pas dire en manger chaque jour, ou beaucoup.

    J’ai toujours détesté et même été incapable d’avaler de la viande cuite, tout comme du poisson cuit d’ailleurs.
    Je n’ai donc aucun parti pris.
    La rosette de Lyon, le jambon de Parme ou le saumon fumé, je ne dis pas…!

    J’aurais tant à dire sur cette question.
    Mais à propos de Robert Masson et de cette idée que les gens affaiblis, âgés, devraient par principe manger régulièrement de la viande, je ne peux être d’accord.
    Il s’agit là d’une conviction qui se rapproche de celles de la médecine allopathique : des carences ? on ajoute ce qui manque ?
    C’est-à-dire que l’on agit sur le symptôme… Triste d’en arriver là.
    Après une vie d’excès dans un sens on va vers d’autres excès dans l’autre sens ?
    Finalement pas de différence avec tous les gourous qui en font autant !

    Et si on agissait sur les causes des carences ? Liées à une vie passée à mal digérer, en croyant bien sûr qu’on peut tout avaler.
    On connaît la chanson, surtout chez les jeunes générations.
    A ne jamais rien vouloir modifier de ses habitudes.
    Donc avec des carences énormes, c’est inévitable.

    Assimiler ce n’est pas sur le papier que cela se produit.
    On mange donc le corps en profite ? Evidemment non.
    Quoi que nous mangions, je ne cesse de le répéter, doit être assimilé !

    Comment une personne affaiblie, âgée, qui n’a jamais vraiment pris soin ni de sa flore ni de son foie peut-elle assimiler des protéines animales facilement ?
    Alors qu’elles sont accompagnées en plus de matière grasse nécessairement ?
    Le foie de ces personnes est déjà en sous-régime depuis toujours ou presque, il ne peut plus convertir les nutriments en composés assimilables.
    C’est ça les carences surtout.
    Un foie qui n’en peut plus parce qu’on a avalé n’importe quoi.
    Et on veut lui demander de transformer chaque jour ces protéines animales, par ailleurs lourdes en toxines ?

    Franchement… C’est sérieux ?

    Bon dimanche.
    Marie.

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